Éste es el refugio de dioses amedrentados por el hombre.
Aquí la cueva húmeda que alberga el agua más cristalina.
Prefiero el musgo, la sombra y el sereno
Al tizón canicular en mis ojos.
Soy soberano del hipogeo pero vasallo de la oscuridad,
Desconozco el sol inmolado en el crepúsculo vespertino,
Y ajeno soy a la
parturienta línea del horizonte.
Soy el muro inscrito de glifos por nómadas de
glaciares eras.
Sus manos y sus huellas son mi rostro sin facciones,
Los bisontes y ciervos pastan en mi moho milenario,
Soy humus y detritus, memoria y nostalgia de los pobladores
de la catacumba.
Y en mi cieno,
Viscoso e impreciso,
Nace un loto con una flor que se nutre de un reflejo
Alguna vez extraviado en los vericuetos de la caverna.
Philip Potdevin
Voici le refuge des dieux effrayés par l'homme.
Ici la grotte humide qui héberge l'eau la plus cristalline.
Moi, je préfère la mousse, l’ombre et le calme
Au tison caniculaire dans mes yeux.
Je suis le seigneur de l'hypogée, le vassal de l'obscurité,
T'ignore le soleil immolé au crépuscule du soir,
Et suis étranger à la ligne d'horizon qui accouche.
Je suis le mur gravé de glyphes par des nomades
d'époques glaciaires.
Leurs mains et leurs traces sont mon visage sans traits,
Les bisons et les cerfs paissent dans ma moisissure millénaire,
Je suis humus et détritus, souvenir et nostalgie des habitants
des catacombes.
Et dans mon urne,
Visqueuse et incertaine,
Naît un lotus dont la fleur se nourrit d'un reflet
Parfois égaré dans les méandres de la caverne.
Philip Potdevin
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